King’s Bounty

King’s Bounty King’s Bounty King’s Bounty King’s Bounty

Développeur : New World ComputingGraphismes :
Éditeur : New World ComputingSons et musiques :
Année : 1991Difficulté :
Genre : Jeu de rôleDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 8/10


Je me suis intéressé tardivement à la série de jeux Heroes of Might and Magic (quatrième puis cinquième épisode). C’est amusant de revenir sur son lointain ancêtre après tant d’heures passées devant ses déclinaisons modernes en 3D.

Votre quête est simple : sauver le royaume menacé d’invasion par les forces du chaos. Pour cela, vous devez retrouver le sceptre de l’ordre dans le délai imparti (inversement proportionnel au niveau de difficulté choisi). Le problème, c’est que vous n’avez pas la moindre idée où il se trouve. Qu’à cela ne tienne, vous commencerez par remplir une tâche un peu moins ambitieuse mais ô combien plus lucrative : jouer les chasseurs de prime pour le compte de sa majesté.
Recrutez quelques soldats, ratissez les campagnes à la recherche de hors-la-loi, capturez ces félons et traînez-les par les cheveux, jusqu’aux pieds de votre souverain. Outre une grasse récompense, chaque commission réalisée vous octroiera un petit morceau d’une carte, qui, une fois reconstituée, vous révélera la position du sceptre légendaire…

Le jeu se déroule en deux phases : l’exploration d’un vaste territoire, recélant moult trésors, parsemé de villes dans lesquelles vous obtiendrez de précieuses informations (la localisation de vos « clients ») et les batailles, représentées un peu comme une partie d’échecs, laissant voir d’un côté vos troupes, de l’autre, celles de l’ennemi, séparées par une surface quadrillée. C’est cette composante stratégique, couplée au nombre et à la variété des créatures mises en scène (orques, nains, dragons…) qui rendent ce style de jeu si addictif.

Les principales différences avec la célèbre franchise dérivée, ce sont d’abord des cartes, beaucoup moins chargées (pas encore de ressources, des décors ascétiques laissant beaucoup de place au vide) et puis l’absence d’autre héros que vous-même fait qu’il n’y a pas à proprement parler de tours de jeu ni de points de déplacement durant la phase d’exploration. Seules les bandes de créatures viennent à votre rencontre, mais poliment, d’une case à la fois et toujours après vous (cela diffère dans la version Megadrive, où ils ont opté pour le temps réel). Enfin, s’il y a bien des villes et des châteaux, le joueur n’a rien à construire, rien à y développer.

Les combats sont quasiment identiques à la formule que nous connaissons sur Heroes, nonobstant le champ de bataille réduit et un nombre d’unités plus modeste. Un détail, en passant : la notion d’initiative n’existe pas ; frappez un groupe d’ennemis, celui-ci ripostera avant même que ses pertes ne soient décomptées.

Le titre s’avère extrêmement simple à prendre en main. Il y a un système de cartographie automatique et j’ai trouvé le contenu tout à fait honorable : quatre continents à passer au peigne fin, des sorts, des artefacts, des créatures fantastiques en nombre. Les limites, c’est qu’il n’y a pas grand-chose à faire dans les villes, l’ambiance repose sur quelques lignes de texte (pleines de coquilles) et, plus ennuyeux, un défaut d’optimisation entraîne des ralentissements vers le milieu de partie, accompagné de fenêtres d’erreur avertissant d’un manque de mémoire. N’oubliez donc pas de paramétrer une extension sur l’émulateur Amiga (A500+ 4MB).

Pour finir, je ne critiquerais absolument pas l’omission d’un fond musical, j’en ai déjà subi plus qu’il n’en faut dans Dragonflight, The Faery Tale Adventure et quelques autres !

King’s Bounty est sorti d’abord sur PC-DOS en 1990, avant d’être porté sur Amiga et Sega Megadrive, un an plus tard. Si vous pouvez vous passer de la souris, je vous recommande la version Megadrive, beaucoup mieux présentée. En revanche, ils se sont cru obligés d’y coller de la musique en boucle, c’était trop beau…

Une véritable suite a fini par voir le jour, 18 ans après : King’s Bounty: The Legend (PC, 2008).

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer