Legends

Legends Legends Legends Legends

Développeur : KrisalisGraphismes :
Éditeur : Guildhall LeisureSons et musiques :
Année : 1996Difficulté :
Genre : Action-aventureDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 6/10


J’ai une confidence à vous faire. L’espèce humaine a été créée par des petits hommes verts installés sur la lune. Ça partait d’une banale expérience scientifique, et puis, à force de nous observer, ils nous ont trouvé distrayants. Nous sommes devenus les sujets d’une émission de téléréalité populaire chez eux, quoique trop gentillette aux yeux de certains, et les dirigeants locaux se sont demandé s’il ne valait pas mieux arrêter l’affaire (scénar repris dans le premier épisode de la septième saison de South Park, avis aux amateurs).

Pour empêcher la suppression de leur programme favori, deux scientifiques luniens eurent la grande idée de… transporter des armes modernes dans le passé, sur Terre. Cela a provoqué un joyeux foutoir, plongé le globe dans une guerre totale et, du même coup, remonté l’audience à des niveaux historiques. La combine serait passée inaperçue sans le retour opportun du professeur Machin, d’une quelconque mission à travers le temps. Constatant le désordre, il envoya son assistant, Billy, enquêter sur place (dans le passé) grâce à un rayon transfigurateur de son invention…

Je viens de tartiner une demi-page sur le scénario ?
Si j’étais mauvaise langue, je dirais que l’histoire loufoque maquille assez mal cette contrefaçon de Zelda

Eh bien, l’histoire loufoque maquille assez mal cette contrefaçon de Zelda !

Pour être précis : The Legend of Zelda: A Link to the Past (Super Nintendo, 1992). Legends reprend son concept, ses codes, ses décors, le même genre d’énigmes où l’on vous demande de troquer des objets d’un village à un autre, ses mini-jeux, ses dialogues débordant de guimauve… en somme, tous les ingrédients scrupuleusement reproduits mais avec quatre ans de retard. Ce genre a été honteusement délaissé sur Amiga…

Hélas, si Legends exhale le parfum de Zelda, il n’en a pas le goût. Ce qui fait défaut : le design des monstres, l’énergie des combats. Dans Zelda, même les quêtes les plus anodines prenaient une dimension épique. Ici, vous passerez cinq minutes à envoyer des flèches aux quatre vents pour essayer de toucher une abeille virevoltant dans tous les sens, et si vous arrivez à la tuer par hasard, ce sera pour la voir réapparaître dans la seconde qui suit. Vous vous lasserez bien vite de chasser les monstres et finirez par courir en ligne droite, en criant « lâchez-moi ! ».

Après quelques minutes, pourtant, on se prend au jeu. C’est pas terrible, mais on en a pour son argent. Les mondes sont vastes et variés, les dialogues font sourire, les musiques mettent de bonne humeur ; on s’amuse à chercher des objets à droite à gauche, on triomphe de boss hauts en couleurs, et finalement, on en revient avec une meilleure impression qu’au départ.

L’absence de sauvegarde devait rendre le jeu irritant, à l’époque. Sur émulateur, ce n’est plus un problème. Profitez-en. Et puis, un jeu pas terrible qui me fait passer deux nuits blanches, c’est assez rare…

Notez que la version CD32 ne semble pas bien fonctionner sur émulateur.
Si vous en voulez encore, j’ai ça : Turnip Boy Commits Tax Evasion (2021).

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer