Carrier Command
| Développeur : Realtime | Graphismes : |
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| Éditeur : Rainbird | Sons et musiques : |
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| Année : 1988 | Difficulté : |
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| Genre : Stratégie | Durée de vie : |
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| Nombre de joueurs : 1 | Note : |
8/10 | |
2166, à la suite d’une récente activité volcanique, quelque part dans l’océan, on découvrit un nouvel archipel très riche en matières premières. Naturellement, on envoya deux porte-avions surarmés pour s’en emparer, avec la noble intention de résoudre la crise énergétique mondiale, pacifier le monde, défendre la liberté, tout ça… Malheureusement, une force étrangère (terroriste) a capturé l’un des deux mastodontes. Ils menacent de tout détruire ! Vous devez prendre les commandes du deuxième porte-avion et leur péter la gueule.
Carrier Command est un simulateur de bataille navale futuriste (et de vol, quoique basique), en temps réel, donnant la part belle à l’action et à la stratégie. L’interface, bien organisée, n’en demeure pas moins complexe. Assurez-vous de disposer du manuel à portée de main, sans quoi, vous aurez beaucoup de peine à faire quoi que ce soit.
Votre objectif est de coloniser, une à une, les 64 îles du secteur et de développer votre réseau d’approvisionnement, pendant que votre adversaire fait de même. Une fois votre domination territoriale acquise, il ne restera plus qu’à éliminer le porte-avion ennemi.
Votre liberté d’action est grande, tout comme les moyens mis à votre disposition. Jugez vous-même : quatre avions et quatre tanks amphibies téléguidés, plus une batterie de drones. Difficile de gérer tout cela en même temps. Vous avez la possibilité de programmer le pilotage automatique de vos appareils mais aussi de prendre leur contrôle manuellement, pour intervenir dans les moments « chauds ».
Quid de la dimension stratégique ? C’est à vous de gérer la logistique qui vous permettra d’armer et de ravitailler votre flotte. Construisez divers bâtiments (usines, mines, centres de commandement) et dans le même temps, sabotez les installations adverses en leur expédiant des virus informatiques.
L’intelligence artificielle n’est pas très poussée, alors pour lui laisser une chance, le dieu programmeur lui accorda le pouvoir de se déplacer à la vitesse du son et de traverser la matière. Résultat : l’ordinateur conquiert les îles les unes après les autres tandis que vous clampinez à bord de votre paquebot, le temps de rallier vos cibles.
Les graphismes en 3D « surfaces pleines » susciteront différentes appréciations selon la plate-forme (n’oublions pas que le jeu est sorti sur la plupart des ordinateurs de l’époque : ZX Spectrum, Macintosh, Amstrad CPC, Commodore 64, Atari ST, PC et Amiga). Dans tous les cas, la fluidité sans faille est à saluer.
Finalement, on retient un titre en avance sur son temps, qui est parvenu à mélanger les genres tout en conservant une certaine profondeur. Il est certes difficile à prendre en main, mais tellement original et innovant qu’on lui pardonne ses imperfections. Il faudrait toutefois essayer de moins recycler les effets sonores, monsieur Whittaker. J’ai déjà entendu vos samples dans Xenon, Beyond the Ice Palace, Thundercats, Bubble Bobble et je commence à m’en lasser !
Deux ans après, sortira la suite : Battle Command (un jeu de chars), puis en 2001, un remake sur PC : Hostile Waters, et plus récemment : Carrier Command 2 (2021).
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