Dragon’s Lair
| Développeur : Visionary Design | Graphismes : |
 | |
| Éditeur : ReadySoft | Sons et musiques : |
 | |
| Année : 1989 | Difficulté : |
| |
| Genre : Aventure-arcade | Durée de vie : |
 | |
| Nombre de joueurs : 1 | Note : |
4/10 | |
Celui-là devait attirer tous les regards dans les salles d’arcade, en 1983 ! Il s’agit du premier dessin animé interactif, tirant parti du support LaserDisc, l’ancêtre du DVD. C’est aussi le premier à exploiter une mécanique de jeu consistant à intervenir dans le déroulement d’une animation, en appuyant sur la bonne touche dans un laps de temps défini (très court). C’est l’antithèse, selon moi, d’un bon jeu d’arcade : un concept qui repose exclusivement sur l’image (d’une qualité extraordinaire, comparée aux jeux contemporains), mais sans substance, en dehors d’une succession de tests de mémoire et de réflexes.
Vous incarnez Dirk the Daring, preux chevalier, en route pour libérer une princesse, enfermée dans un château, gardé par un dragon. Pour y arriver, vous devez traverser une multitude de salles et de corridors, semés d’embûches. Impossible de progresser bien loin sans connaître à l’avance chaque scène (et pour cela, mourir des dizaines de fois). Pire, les commandes attendues ne respectent aucune logique. Par exemple, pour sauter par-dessus un trou qui se trouve devant vous, on vous demande d’appuyer sur « Droite ». Parfois, il faut même appuyer deux fois, et aucun indice ne vous permet de le deviner. La frustration devait être énorme en face de la borne d’arcade, quand la machine avalait nos pièces et qu’on se voyait perdre toutes nos vies en quelques instants. Aucun droit à l’erreur, toujours réagir dans l’urgence, sans aucun répit. Je ne trouve pas cela ludique ni même divertissant.
Sur Amiga, ce sont les temps de chargement qui posent problème. Non pas qu’ils soient particulièrement longs (vingt secondes environ entre chaque séquence), mais comme notre espérance de vie excède rarement les deux secondes, on passe finalement plus de temps à attendre et à pester qu’à jouer. Reconnaissons tout de même la prouesse d’avoir su l’adapter sur un ordinateur familial dépourvu de lecteur CD. Enfin… pour faire tenir tout cela sur six disquettes, il a fallu en couper la moitié. La partie restante a été vendue séparément, sous le titre : Dragon’s Lair: Escape from Singe’s Castle. Même chose pour la suite, Dragon’s Lair 2: Timewarp et sa deuxième partie, baptisée pour l’occasion Dragon’s Lair 3: The Curse of Mordread.
Je vous conseillerais bien évidemment la version originale sur émulateur arcade Daphne (MAME n’étant pas compatible), mais elle nécessite des fichiers vidéo difficiles à trouver. Il existe aussi une version DVD, jouable à la télécommande. Autre solution : acheter le jeu sur Steam dans sa version remastérisée, au prix de dix euros.
Une variante sur le thème de la science-fiction a suivi en 1984 sur arcade (adaptée en 1989 sur Amiga) sous le titre Space Ace.
|
