Frontier: Elite 2
Développeur : David Braben | Graphismes : |
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Éditeur : Gametek | Sons et musiques : |
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Année : 1993 | Difficulté : |
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Genre : Strategie | Durée de vie : |
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Nombre de joueurs : 1 | Note : |
9/10 | |
Vous trouviez Elite ambitieux ? Attendez de voir sa suite. Le concept reste le même : vous êtes un pilote de vaisseau insignifiant perdu au fin fond de la galaxie et votre liberté est totale. Vous pouvez faire du commerce, poursuivre une carrière de chasseur de prime ou de hors la loi, c’est comme vous voulez. Et vos prouesses vous permettront d’asseoir votre réputation, en plus d’engranger des montagnes de crédits pour vous offrir le vaisseau de vos rêves avec toutes les armes et les gadgets dernier cri. Après ça, vous pourrez rouler des mécaniques dans le spatio-port de votre choix en traitant Albator de tapette.
Ce qui saute aux yeux tout de suite, comparé à son prédécesseur, c’est la qualité des graphismes en 3D. L’intro, un peu kitsch au demeurant, pour le joueur blasé que je suis, avait tout de même de quoi faire baver des générations de geeks.
Ici, tout est plus grand, plus riche. Il y a davantage de planètes à visiter (notre système solaire est inclus), plus de vaisseaux et d’armes à acheter, diverses missions proposées pour ceux qui se sentiraient perdus dans ce vaste univers, et un contexte solide qui faisait quelque peu défaut au premier opus. Vous avez désormais deux factions rivales pour (ou contre) lesquelles travailler, un éventail de grades spécifiques à briguer, de nombreuses interactions (mini dialogues) avec les administrations locales, les vendeurs ou les autres capitaines de vaisseaux. On se sent moins seul et en même temps, plus anonyme et livré à soi-même que jamais.
Le revers de la médaille pour un jeu aussi colossal : un investissement préalable d’une petite heure est indispensable pour se faire la main. En plus, la masse d’options s’est encore étoffée et l’interface sous forme d’icônes restera totalement incompréhensible tant que vous n’aurez pas ouvert le manuel. On peut aussi considérer qu’à vouloir trop pousser le réalisme on perde un peu en intensité de jeu, notamment en phase de combat. Il y a également quelques bugs et des difficultés pour faire tourner le jeu sans ralentissement sur un Amiga 500. Sur un émulateur, avec un Amiga 1200 ou une console CD32, aucun problème.
Saluons pour finir la prouesse d’optimisation : imaginez une galaxie entière qui tient sur une seule disquette (deux disquettes dans les premières versions) !
Frontier est aussi sorti sur Atari ST, CD32 et PC. Sa suite : Frontier: First Encounters n’a finalement pas pu voir le jour sur Amiga. Elle est sortie sur PC en 1995, hâtivement, et truffée de bugs. Elite 4 a été maintes fois annoncé et reporté entre 2000 et 2010, ce qui n’augure rien de bon sur l’avenir de la série.
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