Warlords

Warlords Warlords Warlords Warlords

Développeur : SSGGraphismes :
Éditeur : SSGSons et musiques :
Année : 1991Difficulté :
Genre : StratégieDurée de vie :
Nombre de joueurs : 8 alternésNote : 7/10


Dans un monde fantastico-féodal, huit factions fanatiques se livrent une guerre sans merci (pas de gentils, si j’en crois le manuel). Alors, choisis ton camp, camarade ! L’ordre de chevaliers dégénérés ? Les orques puants ? Les elfes mégalo, les géants, les nains, les barbares ? Peu importe, la finalité sera la même : conquérir 80 villes en éliminant toute opposition, grâce à votre sens tactique inégalé, ou, à défaut, une bonne masse d’armes…

Le jeu est très accessible. Vous dirigez un « héros » au milieu de la plaine, à la recherche de ruines à piller, ou d’un château à attaquer, puis à piller. Ses ressources vous permettront de lever une armée hétéroclite et d’attaquer d’autres châteaux, et ainsi de suite, jusqu’à l’anéantissement total de vos ennemis, c’est-à-dire tout le monde. Seule subtilité (et encore) : penser à laisser une garnison adéquate pour ne pas vous faire reprendre les villes après votre départ. Plus tard, d’autres héros proposeront de se joindre à vous, contre rétribution.

La partie se déroule au tour par tour, classiquement. Vous contrôlez vos gus avec la souris, en cliquant dessus (double-cliquez pour sélectionner un groupe d’unités stationnant sur la même case). Ceux-ci se meuvent plus ou moins vite selon les « points de déplacement » qui leur sont attribués et en fonction du type de terrain (route, montagne, forêt…). Quand deux armées adverses se rencontrent, elles se battent toutes seules. Vous n’avez rien à faire, sinon compter les pertes, et hurler derrière votre écran si le dénouement arbitraire de la bataille vous est défavorable. Remarquez qu’aucune possibilité de fuite n’est prévue. Ainsi, chaque escarmouche se conclue nécessairement par l’annihilation de l’une des deux forces. Étant donné que le jeu semble privilégier la défense (et les héros surpuissants), la dimension stratégique se limite selon moi à précipiter un maximum de troupes au casse-pipe sans se poser de question.

J’aurais à critiquer quelques lourdeurs, comme le fait, après avoir trouvé un artefact, de devoir sélectionner le héros et d’exécuter l’action « ramasser un objet », sans quoi il reste par terre ; ou encore, les unités alliées non visibles sur la carte (j’ai tendance à laisser traîner mes pégases n’importe où et à les oublier). Je pinaille. Globalement, l’ergonomie est soignée, les menus sont peu nombreux et clairs, il y a même des raccourcis clavier (pour déplacer la caméra avec les flèches, désactivez la manette sous WinUAE).

Attention, en fin de partie, les mouvements de troupes d’un bout à l’autre de la carte sont assez fastidieux, surtout si, comme moi, vous ne pensez pas à vous servir de l’option pour relocaliser les unités nouvellement entraînées vers des villes conquises. Pour cette raison, je vous suggère de réfréner vos instincts bellicistes et d’accepter la reddition ennemie quand elle se présentera (j’ai dit non et me suis couché très tard !).

Comptez au moins dix à vingt heures pour une seule partie (fonction sauvegarde incluse, bien évidemment). Hélas, la carte unique offre un intérêt limité à plus long terme.

Un mot sur le sonnant : pas de musique de fond (ça c’est bien) et des bruitages lamentables (mention spéciale aux loups géants émettant le bruit d’une locomotive à vapeur).

Sa suite, sortie sur PC-DOS en 1993, offre davantage de cartes et un éditeur personnalisable (ou aléatoire). La série a connu son apogée avec Warlords 3: Reign of Heroes (1997) et son extension, Darklords Rising (1998), avant de céder aux sirènes du temps réel. C’est ainsi que la trilogie Warlords Battlecry lui a succédé, toujours sur PC.

Voir aussi, dans le même genre : Hero’s Hour (2022).

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer