Rek était saoul. Pas assez pour que ça lui cause des problèmes mais assez pour qu’il ne s’en pose plus.
Légende Titre :
Legend
Légende

Cycle :
The Drenai Saga
Le Cycle Drenaï

Auteur : David Gemmell
Année : 1984

Score :

David Gemmel est reconnu comme étant le maître incontesté de l’heroic fantasy outre-manche. Légende est son premier roman, le meilleur selon moi.
Il raconte la préparation et la défense par une poignée de combattants, d’une gigantesque forteresse, contre cinq cent mille envahisseurs barbares (les Nadirs). C’est l’occasion de faire connaissance avec le personnage emblématique de la série : Druss la légende, un gros barbu accompagné de sa gigantesque hache à double tranchant (Snagaaa !).

Le Cycle de Drenaï se compose de 11 tomes. Chronologiquement, Légende se situe à peu près au milieu. Chacun des livres raconte une histoire indépendante, mais nous retrouvons toujours à peu près le même plan (crise, baston, défaite annoncée puis coup de théâtre final, aussi improbable qu’attendu) avec à chaque fois des personnages typés (un gros avec une hache, un bretteur taciturne, un niais, un obsédé sexuel et une bombasse célibataire, qui finira invariablement sous le bras d’un des protagonistes).

Ne cherchez pas de drame psychologique chez Gemmel. À la place, vous assistez à des batailles terribles où des Musclors gonflés à la testostérone se mettent dessus à coups de poings, d’épée ou de hache, saupoudrées d’un peu de magie (shamans, moines guerriers télépathes, hommes-loups, démons et j’en passe…) et de romance de bas étage (quand une jeune fermière se fait enlever par des brigands, qu’elle se fait violer plusieurs fois, et qu’on la voit quelques pages plus loin sauter au cou de son sauveur pour lui sucer les amygdales, il y a de quoi se poser des questions sur l’image qu’entretenait l’auteur des femmes…). Tout dans la finesse !

C’est néanmoins très bien écrit et distrayant, à défaut de se renouveler d’un livre à l’autre. J’ajoute quand même, pour Légende, que j’ai été très déçu par la fin : « tout ça pour ça ».

Cela dit, s’il faut croire Wikipédia, l’intrigue (et sa résolution) serait une allégorie sur la lutte qu’aurait menée l’auteur contre un cancer.