Skeleton Krew

Skeleton Krew Skeleton Krew Skeleton Krew Skeleton Krew

Développeur : Core DesignGraphismes :
Éditeur : Core DesignSons et musiques :
Année : 1995Difficulté :
Genre : Coalition de clampins claudicantsDurée de vie :
Nombre de joueurs : 2 simultanésNote : 4/10


Dans la grande tradition des héros de cartoon irrévérencieux des années 90, après avoir épuisé reptiles, batraciens et rongeurs, voici les « Mercenaires Morbides », un trio de justiciers en slip, thématisés sur… l’anatomie osseuse. Tellement investis dans leur marque qu’ils se font appeler Colonne Vertébrale, Côte et Articulation (Spine, Rib et Joint en VO). Ils sévissent dans un jeu de tir en 3D isométrique, visuellement soigné, mais malgré le concept calibré pour plaire aux adolescents en mal de transgression, d’un banal achevé.

Même le manuel essaie désespérément de parler jeune, de se la jouer Kool en remplaçant tous les C par des K ; moi j’ai trouvé ça Kringe. Pardon, Kringe-worthy.

Le premier niveau fait illusion, la première impression est correcte, et puis on sent très vite qu’ils ont manqué de temps pour finir le jeu. Ça se voit à l’absence de bonus, au nombre de niveaux limité à six (le deuxième, ô surprise, dans les égouts), et le dernier, réduit à un couloir vide menant directement au boss de fin (tiens, comme dans Virtual Hydlide).

La seule nouveauté, le personnage ne tire pas dans huit directions, mais vingt. L’arme (et le bras, et tout le haut du corps à vrai dire) pivote par crans de 18°. Et pour gérer ça avec une manette à un seul bouton, trois configurations sont proposées. Ce n’est jamais bon signe quand on vous laisse le choix, souvenez-vous de Carcharodon… Résultat : c’est lent, c’est raide, on a l’impression de piloter un tank.

Il y a bien une option pour manette à deux boutons, un peu plus rapide mais complètement baroque : le premier bouton fait pivoter l’angle de tir dans un sens, le deuxième dans l’autre sens, et pour tirer droit devant… il faut appuyer sur les deux en même temps ! Accessoirement, tapoter sur l’un ou l’autre fait soit sauter, soit changer d’arme (deux armes, en tout et pour tout : le canon à petits pois classique, qui tire tout droit, et le lance-grenade à courte portée).

Mais au-delà de la maniabilité arthritique, le vrai problème, c’est que ce Skeleton Krew est d’un ennui de catacombe. Aucune arme nouvelle à se caler sous la dent, des niveaux plats comme un sternum, où déambule une phalange d’ennemis aussi expressifs qu’un fémur blanchi. Ce squelette de jeu, dénué de substantifique moelle, trahit une inspiration réduite à l’os. Je ne sais pas quoi ajouter… Clavicule !

Il existe une version CD32, qui ne se distingue que par la présence d’une bande-son « hip-hop industriel », assez incongrue dans un titre de science-fiction (jugez vous-même). Je n’ai pas réussi à la faire fonctionner sur émulateur au-delà de l’écran de sélection des personnages.

J’imagine, parce que son marché était plus porteur en 1995 ; la version Mega Drive s’en sort nettement mieux : plus fluide, plus maniable, mieux finie, avec une bande-son bien plus convaincante. On a même droit à une séquence animée au début et à un boss supplémentaire à la fin.

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Où le télécharger ?
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