Slaygon

Slaygon Slaygon Slaygon Slaygon

Développeur : N/AGraphismes :
Éditeur : MicrodealSons et musiques :
Année : 1988Difficulté :
Genre : LabyrintheDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 4/10


Oh la belle interface ! Pas surchargée du tout. On dirait Dungeon Master à la sauce science-fiction, bien avant Captive et Hired Guns.

Dans le futur, une multinationale nommée Cybordynamics développe un virus mortel dans un laboratoire entièrement automatisé. À vous d’infiltrer le complexe aux commandes d’un robot militaire lourdement armé (le Slaygon). Votre mission consiste à flinguer tout ce qui bouge, disons tout ce qui se dresse devant vous, déverrouiller des portes de sécurité à l’aide de clés de toutes les couleurs, pirater des terminaux pour saboter le réacteur, et prendre vos chenilles à votre cou avant que tout explose.

Je vous ai bien eus, hein ? Ce n’est pas exactement ce que vous croyez. S’il y a bien, techniquement, de gros lasers et une vue subjective, tout cela n’est qu’un habillage trompeur. Slaygon n’est pas un dungeon crawler en temps réel, mais un modeste générateur de labyrinthe, figé. Les rares ennemis, stationnaires, attendent sagement une action de votre part avant de tirer, sans jamais vous poursuivre.

Le jeu ne propose qu’un seul niveau, agencé différemment à chaque fois (et amputé des trois quarts en mode « novice »). Pour vous rendre où vous voulez, vous devrez collecter sept clés de couleurs différentes, tout en évitant ou en désarmant les pièges à l’aide d’outils appropriés. Problème : l’inventaire se limite à huit places, ce qui vous oblige à faire des choix, abandonner une partie de votre barda par terre, puis tourner en rond comme un idiot pour retrouver l’endroit…

C’est une fois le jeu terminé que je suis allé lire la dernière partie du manuel, celle qui se trouvait derrière cet avertissement : « attention, tourner cette page risque de vous gâcher le plaisir de la découverte ». Et qu’y apprend-on en premier ? Que chaque clé de niveau supérieur remplace toutes les précédentes ! Vous pensiez que cette information me gâcherait le plaisir de semer mes affaires aux quatre coins du complexe ? Bande de saligauds !
Pour info, l’ordre des clés est le suivant : bleu (le plus bas), vert, jaune, rouge et enfin blanc (le plus haut). Les armes et boucliers partagent le même code couleur, mais limité à bleu, vert, rouge.

L’interface a au moins le mérite de tout afficher sur un seul écran : inventaire en haut, boutons d’action en bas, flèches de déplacement au milieu. Il n’est pas nécessaire de dessiner un plan sur papier, même si je recommande de noter un certain code à cinq chiffres… et de mémoriser l’emplacement des stations de rechargement d’énergie. Pensez également à retenir la position de la porte d’entrée, qui tient lieu de porte de sortie !

Explication des boutons du bas :

  • Cloaker : vous rend invisible aux yeux des ennemis… mais aussi aveugle (syndrome de la blatte à griffes de Thral). Jamais utilisé.
  • Sensors : évalue la puissance du robot adverse, avant de décider s’il faut tirer ou détaler.
  • Shields : à activer en cas de danger, puis à désactiver rapidement, car ça pompe l’énergie.
  • Lazer : votre instrument de négociation. Sinon, Slaygon a des jambes. Enfin, des chenilles.
  • Scanner : révèle la zone environnante au prix d’un peu d’énergie.
  • Plotter : cartographie automatique. Bon courage pour finir le mode expert sans y toucher.

Au chapitre des doléances, j’aurais aimé que le jeu affiche des coordonnées pour repérer plus facilement les salles et objets. J’aurais aussi apprécié pouvoir jouer au clavier ou au joystick, et effectuer des déplacements latéraux. Une fois identifiés les objets importants et ceux à laisser de côté (je n’ai toujours pas compris l’utilité de la moitié d’entre eux), les parties suivantes deviennent un jeu d’enfant, d’autant qu’une fonction de sauvegarde est fournie. Le mode « expert » est seulement plus long et fastidieux.

À la fin de ma deuxième partie, j’avais perdu un dixième à chaque œil à force de fixer la carte… et mon après-midi avec. J’ai ressenti en jouant à ce jeu, la même sensation de vide qu’on éprouve en passant trop de temps à regarder n’importe quoi sur YouTube. D’ailleurs, je crois bien que j’ai fait les deux en même temps. Comme vous me trouvez, je suis arrivé au dernier degré de l’abrutissement.

Slaygon Slaygon Slaygon Slaygon

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer