Deuteros: The Next Millennium

Deuteros: The Next Millennium Deuteros: The Next Millennium Deuteros: The Next Millennium Deuteros: The Next Millennium

Développeur : Ian BirdGraphismes :
Éditeur : ActivisionSons et musiques :
Année : 1991Difficulté :
Genre : StratégieDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 8/10


Quelques siècles après les évènements décrits dans Millennium 2.2, les habitants des colonies (indépendantes) se sont adaptés à leur nouvel environnement et ont muté, tandis que l’espèce humaine, repliée sur une Terre en chantier, s’est désintéressée totalement des étoiles, oubliant jusqu’à l’existence de l’ancienne base lunaire à qui elle doit son salut. Bandes d’ingrats !
Mais cela va bientôt changer car le commandant de la cité-Terre (vous) s’apprête à démarrer un nouveau projet de conquête spatiale…

La principale différence avec Millennium, c’est l’interface stylisée, assez esthétique dans son genre mais quelque peu déroutante. Le mieux reste de tâtonner et de faire n’importe quoi. J’ai été surpris de ne pas subir d’attaque, ni d’avoir été interrompu par quoi que ce soit durant mes longues heures d’apprentissage. Je me demande si c’est voulu ou si mes errements ont provoqué un bug.

Bref, sans aucune pression, et après bien des détours, j’ai pu organiser une petite équipe de recherche scientifique, démarrer une activité minière sur Terre puis construire une navette pour m’aider à assembler ma première usine orbitale. Pourquoi faire ? Oh, j’avais envie de cliquer sur ce bouton.

Le fonctionnement des vaisseaux a changé depuis Millennium. On en distingue maintenant deux sortes : les petites navettes qui transitent entre le plancher des vaches et la station en orbite, et les gros transporteurs interplanétaires qui relient les stations entre elles. La finalité, c’est d’organiser un réseau de collecte et de partage de ressources entre les différentes colonies. Celles-ci ne produisant pas les mêmes ressources, on aura éternellement des ajustements à faire pour répondre aux besoins des usines. L’impression de répéter des tâches fastidieuses est plus présente que jamais, surtout au début du jeu. Heureusement, on reçoit bien vite un module utile permettant de programmer nos vaisseaux, ce qui nous décharge du plus rébarbatif (les allers-retours incessants).

Au fil du jeu, d’autres babioles se rendront disponibles, parmi lesquelles, un autre module d’automatisation dédié au minage d’astéroïdes. Après cela, vous pourrez laisser le jeu tourner tout seul aussi longtemps que vous voudrez pour engranger les richesses. Toujours pas d’attaque à l’horizon ?

Ah si… En fait, il suffit d’un élément déclencheur pour mettre fin à cette première phase sans limite de temps ni danger : soit construire une sixième station orbitale, soit troquer une fois de trop avec les Méthanoïdes (une colonie de mutants pas beaux). À partir de là, je conseille de sauvegarder sur un emplacement séparé. La suite se montrera beaucoup plus agitée !

Bonne nouvelle, lors des combats, plus de mini-jeu d’arcade. Nous assistons à la place, en spectateurs, à des grandes batailles sur écran radar, où des centaines de drones sont représentés par des nuées de pixels. J’aime bien. En revanche, notre torpeur de joueurs de jeux de gestion se trouve parfois bousculée par des séquences inopinées en temps réel, nous obligeant à réagir dans la seconde. Vu la disposition « artistique » des commandes, c’est mission impossible, la première fois.

Je finis par des critiques. Même s’il est nettement plus approfondi que son prédécesseur, Deuteros demeure répétitif et surtout linéaire, n’offrant qu’une liberté illusoire. Une fois la partie terminée (cela prendra tout de même un bout de temps), vous n’aurez certainement plus envie d’y revenir.
Quant à la traduction française : approximative et incomplète. Comme d’habitude.

Le meilleur pour la fin : il semble qu’une version du jeu se fige définitivement à l’occasion d’une demande de changement de disquette, juste après avoir éliminé les derniers Méthanoïdes. Pas de bol, c’était la mienne. Vous pourrez peut-être éviter cela en utilisant le pack pré-installé de WHDLoad, mais je n’ai pas eu le courage de tout recommencer pour vérifier…

Où le télécharger ?
Amiga Sector One
Planet Emulation
The Old Computer