Millennium 2.2

Millennium 2.2 Millennium 2.2 Millennium 2.2 Millennium 2.2

Développeur : Software StudiosGraphismes :
Éditeur : Electric DreamsSons et musiques :
Année : 1989Difficulté :
Genre : StratégieDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 7/10


Le résumé au dos de la boîte est tellement fort que je vais essayer de vous le traduire :

Toutes les prévisions avaient vu juste.
L’astéroïde de 20 milliards de tonnes s’abattit sur Terre, fracassant sa croûte comme une balle traverse une vitre.
Des milliers de tonnes de roche fondue jaillirent et se déversèrent dans les océans, les vaporisant instantanément. Des vents firent rage sur toute la surface du globe ; terribles, incessants, projetant d’immenses panaches de poussières et de débris jusque dans l’espace. Des ondes de choc se propagèrent à toute la planète, la Terre sonna comme une cloche, tandis que toute vie s’évanouit.
La civilisation cessa d’exister…

La Lune, en 2200.
En tant que commandant de la base lunaire, vous assistez, stupéfait, à l’évènement. Vous réalisez l’ampleur de votre charge. Avec les ressources abondantes du système solaire à votre disposition et une modeste équipe de recherche sur la base lunaire n° 1, vous devez assurer la survie de l’espèce humaine.

Des lecteurs d’Asimov dans la salle ?
Le principe du jeu est simple : développer une « fondation » en autarcie sur la Lune, construire des vaisseaux puis coloniser d’autres planètes. L’exécution est encore plus simple, pas besoin de manuel (heureusement d’ailleurs, parce qu’il n’explique rien, hormis une page ou deux de mélodrame supplémentaire). On apprend à y jouer tout seul en cliquant sur les icônes et dans le décor. On fait bien sûr des tas d’erreurs à la première partie, mais comme les commandes sont peu nombreuses et que le jeu ne nous laisse pas sauter les étapes, au pire des cas, on perdra seulement un peu de temps.

La première chose à faire est d’allumer le générateur, en deux clics. Puis vous commencerez à rechercher des nouvelles technologies (centrales électriques plus performantes, vaisseaux…) et à miner le sol lunaire, pour ensuite produire le matériel dont vous aurez besoin.

Une fois en situation d’autosuffisance, vous passerez au stade de la conquête du système ! Il s’agira de lancer des sondes aux quatre vents solaires pour localiser des ressources rares, ou mieux, un nouveau foyer pour l’espèce humaine.

Ma première et seule difficulté, je l’ai rencontrée avant l’établissement de ma première colonie. Mes vaisseaux refusaient de se poser sur une planète dépourvue de base. Mais comment construire une base sans se poser dessus ? Je me suis dit que je devais construire des vaisseaux plus gros, mais cela nécessitait des métaux inconnus sur la Lune, des métaux présents sur certaines planètes alentour ; mais pour miner là-bas, j’ai besoin d’une base !
La solution… ou plutôt la chose à savoir, c’est que les uniques vaisseaux dont vous disposez au départ (les « grazers ») servent à miner les astéroïdes !

Derrière une apparence de jeu de stratégie se cacherait presque un jeu d’aventure, car tous les évènements sont prédéterminés, et chaque « crise » se résout d’une seule façon. On a assez peu de liberté, finalement, et aussi peu de décisions à prendre. Tout tient sur l’ambiance et des coups de théâtre scénaristiques qui ne surprennent qu’une fois.
95 % du jeu consiste à effectuer des actions répétitives comme organiser les allers-retours de navettes pour rapatrier des ressources sur la lune. Un système d’automatisation n’aurait pas été superflu, mais alors, que serait-il resté au joueur à faire ?
À reprocher également, des sons stridents désagréables et un mini-jeu en 3D misérable (je laisse cet aspect de côté pour ne pas dévoiler l’intrigue). On en retire la même impression qu’en jouant à Oil Imperium : un faux jeu de stratégie, accessible mais extrêmement limité.

Malgré son déroulement un peu fastidieux, je n’ai pas réussi à décrocher avant d’avoir colonisé toutes les planètes habitables et identifié tous les gisements. Cela m’a pris deux petites soirées, et maintenant, je ne vois plus guère d’intérêt à démarrer une nouvelle partie. Pour remédier à cela, il aurait fallu ajouter l’option de générer une galaxie fictive avec des ressources disséminées au hasard, plus des aléas imprévisibles, à la manière de Colonization (1995). Enfin, on ne demande pas aux précurseurs de tout inventer…

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer