Ultima 3: Exodus

Ultima 3: Exodus Ultima 3: Exodus Ultima 3: Exodus Ultima 3: Exodus

Développeur : OriginGraphismes :
Éditeur : OriginSons et musiques :
Année : 1986Difficulté :
Genre : Jeu de rôleDurée de vie :
Nombre de joueurs : 1Note : 7/10


Ultima (créé par Richard Garriott) est l’une des plus anciennes et des plus prolifiques séries de jeux de rôle sur ordinateur. Le premier opus est sorti pour la première fois en 1981 sur Apple II, il a ensuite été adapté sur bien des supports. Huit suites se sont succédé jusqu’à la fin des années 90, plus de nombreux titres dérivés. Notre Amiga a eu l’honneur d’accueillir les épisodes 3 à 6 ; certes, avec quelques années de retard.

Ultima 3 marque un tournant important dans l’histoire des jeux vidéo, car il inspirera d’autres grandes franchises telles Dragon Quest ou Final Fantasy, mais aussi la majorité des jeux de rôles « modernes ». Il est l’un des premiers à permettre au joueur de diriger un groupe de personnages (au nombre de quatre, modestement animés) et à proposer les bases d’un système de combat tactique au tour par tour, qui deviendra un standard, où guerriers, lanceurs de sorts et attaquants à distance coopèrent pour venir à bout d’adversaires plus nombreux ou plus puissants.

Le vaste monde à explorer (et à cartographier sur papier) ainsi que la grande variété des monstres, des sorts et des équipements se conjuguent à une liberté totale ; il est d’ailleurs possible de mal se comporter (voler ou attaquer des villageois par exemple). Notons aussi la prise en compte de la gestion des vivres (chose qui est bien souvent passée à l’as) et la présence de « masques » à l’écran qui se conforment au champ de vision de votre personnage (lorsqu’un obstacle l’empêche de voir ce qu’il y a derrière). Enfin, la vue de dessus (utlisée pendant les phases d’exploration en extérieur et les combats) laisse place à une surprenante représentation en 3D à la première personne lors des visites de donjons.

Scénaristiquement, les deux premiers épisodes mélangeaient allègrement heroic fantasy et science-fiction (voyage dans le temps et vaisseaux spatiaux). Le troisième se veut plus traditionnel mais aussi plus abouti. Si vous voulez découvrir la série avec un jeu plus emblématique, votre choix devrait se porter sur Ultima 4, qui introduit quelques idées innovantes, comme le développement moral de votre avatar, censé suivre le fameux « code des huit vertus »… Morale et religion, chic alors !

Attention, l’apparence simple et désuète d’un vieux jeu de rôle ne doit pas vous enlever de l’idée qu’un investissement en temps conséquent est nécessaire. La lecture approfondie du manuel pour commencer (ne serait-ce que pour créer une troupe de personnages équilibrée et les équiper comme il faut) et bien entendu, un niveau en anglais correct !

Le maniement se révèle très archaïque au clavier, avec sa myriade de raccourcis et une fenêtre de dialogue minuscule. Les combats, plutôt rustiques, demandent aussi un certain apprentissage compte tenu du manque d’ergonomie.

À l’époque, Ultima 3 était vendu (à prix d’or) accompagné d’une jolie carte et de livrets décorés qui détaillaient des éléments de l’histoire, les mécaniques du jeu, les sorts et les monstres. Vous en prendrez connaissance sur Hall of Light.

L’un des plus vieux MMORPGs est basé sur l’univers d’Ultima : le très justement nommé Ultima Online (1997), et un grand nombre d’extensions lui ont été consacrées.

Où le télécharger ?
Planet Emulation
The Old Computer