Diamond Caves

Diamond Caves Diamond Caves Diamond Caves Diamond Caves

Développeur : Peter ElznerGraphismes :
Éditeur : N/ASons et musiques :
Année : 1995Difficulté :
Genre : Boulder DashDurée de vie :
Nombre de joueurs : 2 simultanésNote : 7/10


Diamond Caves est un clone d’Emerald Mine, visuellement assez proche, mais enrichi de nouveaux éléments. Il se présentait comme un programme shareware, un jeu gratuit et librement distribuable dans sa version d’essai, limitée à une cinquantaine de tableaux. Vous pouviez commander la version complète en envoyant un chèque à l’auteur, mais le détail du contenu additionnel n’est pas (plus) précisé.

Le modèle shareware était très répandu dans les années 90 (vous avez peut-être entendu parler de Doom, sinon Hydrocis ou Weapon Masters…). Son inconvénient aujourd’hui, c’est qu’il rend la préservation de ces jeux plus difficile, quand seules les versions d’essai circulent sur le Net. D’ailleurs, Diamond Caves est devenu freeware en 1999, ce qui signifie que la version « complète » est théoriquement distribuable, mais je présume que l’intérêt de ce titre (et de ses suites) résidait dans les collections de niveaux supplémentaires, inaccessibles aujourd’hui.

Quant au fonctionnement du jeu, j’ai d’abord été déconcerté par la disposition inversée des informations (score en haut à gauche, temps restant en haut à droite), puis j’ai senti une légère différence dans la physique (les diamants semblent mettre une fraction de seconde en plus avant de toucher le sol, si bien que je me faisais tuer en essayant de les ramasser trop rapidement). J’ai toutefois bénéficié d’une étrangeté en ma faveur lorsque je suis sorti indemne d’une explosion, en poussant une bombe alors qu’elle était en train de tomber (action normalement impossible). Les rochers et diamants ont également tendance à rebondir de façon peu naturelle.

Voici les autres différences que j’ai constatées par rapport à Emerald Mine :

  • Les niveaux portent des noms, et ne sont plus contraints à un large « rectangle couché » (bien qu’ils conservent le plus souvent ces dimensions standards).
  • Les diamants peuvent être attrapés au vol.
  • L’amibe semble se développer de plus en plus vite à mesure qu’elle grandit, et elle absorbe désormais les « sables mouvants » qui ne contiennent pas de rocher.
  • Présence de murs extensibles, comme dans Boulder Dash 2.
  • Des diamants sont parfois incrustés dans des murs. Une explosion est nécessaire pour les libérer.
  • Introduction de jetons offrant du temps supplémentaire (marqués d’un T), ou conférant une invincibilité temporaire (marqués d’un S).
  • Ajout de tapis roulants bidirectionnels, actionnables à distance par de petits leviers.
  • Ajout de portes futuristes (sas de Star Trek), qui s’ouvrent ou se ferment alternativement lors de l’activation d’un interrupteur.
  • Le jeu dispose également d’un mode « haute résolution » et d’une fonction d’enregistrement de « replays ».

S’ils ont pris des libertés avec le modèle, je regrette vivement qu’ils n’aient pas mieux réglé le délai de poussement des rochers. Idéalement, celui-ci devrait être fixe, à environ une demi-seconde (comme le prévoient Forgotten Mine et Supaplex). S’ils voulaient rester fidèles à Emerald Mine sur ce point, un laps de temps variable d’une demie à deux secondes aurait convenu. Ici, l’intervalle peut être réduit à zéro, ce qui m’amène fréquemment à pousser un rocher deux fois consécutives sans le vouloir. Cette imprécision devient extrêmement frustrante dans les niveaux avancés qui exigent de la précision. Je suis d’autant plus contrarié qu’ils n’ont jamais résolu ce problème dans les suites (c’est particulièrement gênant dans la version Steam, pour accomplir les mini-défis en temps limité).

Un autre aspect déplaisant de l’interface, outre sa réponse avec plusieurs secondes de latence (une installation sur disque dur règle ce problème), c’est l’affichage systématique de la fenêtre des high scores après chaque tentative (même quand je ne marque aucun point !). Cela m’oblige à lâcher la manette, saisir la souris et fermer cette fenêtre avant de recommencer. Ledit tableau des high scores est vide, en plus. Quelle utilité ? Par ailleurs, le programme a cette fâcheuse habitude de transformer le curseur de la souris en pendule, laissant croire qu’un chargement est en cours, alors qu’il faut encore cliquer sur un bouton pour que quelque chose se produise. Franchement, quitte à imiter les graphismes et le moteur de jeu d’Emerald Mine, pourquoi ne pas reprendre son interface directe, manipulable exclusivement au joystick ?

J’ai néanmoins trouvé les niveaux bien conçus, variés, avec une difficulté progressive (25 niveaux de tutoriel, 10 niveaux faciles, 25 niveaux avancés). Hélas, la version disquette (2.2) cesse de fonctionner à partir de la cave 24 (Error: Could not load level!). Difficile de savoir s’il s’agit d’un problème technique ou simplement de la fin de la version d’essai. Comme je suis un grand malade, j’ai cherché puis installé la version freeware, et tout recommencé. La même erreur est survenue à la cave 26…

Diamond Caves Diamond Caves Diamond Caves Diamond Caves

De nombreuses « suites » ont suivi, proposant de nouveaux éléments, mais sans effort notable pour améliorer le moteur de jeu (la physique bizarre et le double poussement de rocher persistent) :

Je trouve regrettable que les versions précédentes ne soient plus prises en charge, et que leurs lots de niveaux créés par les joueurs ne soient plus accessibles sur le site officiel. J’ai acheté la version Steam (sans numéro). Le jeu est bon mais je ne le recommande pas, simplement parce que Rocks ‘n’ Diamonds existe, qu’une vie entière ne suffirait pas pour terminer les milliers de niveaux qu’il contient, qu’il est gratuit et que son auteur n’affiche aucune intention d’en restreindre l’accès à l’avenir.
À l’inverse, j’estime qu’un jeu payant devrait se fendre d’une interface un minimum soignée. Ce n’est pas un hasard s’ils n’ont pas osé montrer cette interface dégueulasse dans la vidéo ni dans les images promotionnelles sur Steam. On y trouve des boutons dépareillés du style graphique du jeu, des textes qui se chevauchent, des icônes placardées sans explication (sans parler de ces foutus « achèvements », et autres « petites étoiles à la con » qui sanctionnent la résolution d’un niveau). Figurez-vous que j’ai dû consulter le forum de discussion de Steam pour savoir comment mettre ce jeu en plein écran ! Le curseur de la souris qui reste visible pendant la partie témoigne une fois de plus du manque flagrant de finition.

Où le télécharger ?
Aminet (nécessite le Workbench installé sur disque dur Amiga)
Emerald Web