Emerald Mine 2
Développeur : N/A | Graphismes : |
 | |
Éditeur : Kingsoft | Sons et musiques : |
 | |
Année : 1988 | Difficulté : |
 | |
Genre : Boulder Dash | Durée de vie : |
 | |
Nombre de joueurs : 2 simultanés | Note : |
6/10 | |
(Afin de lever toute confusion, le numéro est officiellement écrit en chiffre romain. Ma névrose Ma charte syntaxique prescrit d’employer des chiffres arabes pour uniformiser les titres des jeux.)
Au visiteur qui me demandait pourquoi je ne parlais pas d’Emerald Mine 2, d’abord, merci du cadeau ! Ça m’est revenu, ce jeu est maudit. Il est simplement trop difficile à faire marcher sur émulateur. La faute, je pense, à une protection anticopie élaborée, puis à un changement de « moteur de jeu » que j’évoquerai plus loin.
Il était livré en deux disquettes, et aucune d’elles ne permettait de lancer le jeu directement. Il fallait réaliser une manipulation alambiquée après avoir formaté une disquette vierge… que je n’ai pas réussi à reproduire sur émulateur. Mon expertise se limite à insérer des disquettes et à tambouriner sur le clavier en attendant que ça charge (et elle s’arrête à la première fenêtre d’erreur).
Pas doué mais obstiné, j’ai passé des soirées entières à essayer toutes les versions disponibles sur Internet, et je tiens à vous faire part de mon compte-rendu (ça me coûtera moins cher qu’une psychothérapie).
- Pour commencer, aucune des versions qui circulent sur les principaux sites d’émulation (y compris Emerald Web) ne fonctionne chez moi.
- Il existe une disquette modifiée intitulée « Emerald Mine II (1988) (Kingsoft) [h DJL] » conçue pour lancer le jeu automatiquement. Malheureusement, elle plante irrémédiablement en certains endroits (quand on ramasse une clé rouge, notamment au niveau 6), rendant une grande partie des niveaux infinissables.
- J’ai trouvé une autre copie sur Internet Archive qui nous laisse 35 secondes pour ramasser 255 émeraudes dans la première cave, ce qui est rigoureusement impossible (le maximum serait 6 par seconde, en courant sans s’arrêter devant une ligne ininterrompue d’émeraudes). Si j’en crois la page de Martijn, cela viendrait d’un changement de génération du programme, qui interprète différemment la donnée « temps imparti » (il est divisé par deux). Encore une fois, injouable.
- La compilation Emerald Mines sur CD32 soufre du même problème, et cela montre qu’ils n’ont même pas testé la première cave. Un exemple du je-m’en-foutisme commun à tout ce qui est sorti sur cette console. Ne cherchez pas plus loin la raison de son échec commercial.
- La version « Emerald Mine II (1988) (Kingsoft) (Disk 1 of 2) [h VF] », qui comme par hasard, fonctionne très bien, ne donne accès qu’à la première cave, et elle est entièrement différente… Cette fois, c’est le problème habituel des jeux incluant un éditeur de tableaux (comme Crack), les gens s’en servent et modifient les originaux.
- Celle téléchargeable sur Amiga Sector One (d’où provient la capture d’écran présente sur Hall of Light) est également modifiée. Les niveaux sont identiques au jeu (amateur, réalisé avec l’éditeur, je présume) Boulderdash 2 « by Lazer », aussi appelé Laser Mine 2. Je vous le recommande quand même, mais ce n’est pas Emerald Mine 2.
La seule version que je suis parvenu à faire marcher se nomme « EmeraldMineII.ipf » et j’ai dû l’associer avec une « disquette de jeu » aimablement fournie par FreeMediaKids!. Je vous joins ces deux fichiers ensemble en bas de cette page, ainsi qu’un petit mode d’emploi.
Si vous utilisez deux lecteurs de disquettes (virtuelles) :
- Insérez « EmeraldMineII.ipf » dans DF0 et « playfielddisk.adf » dans FD1 (toutes deux déprotégées).
- Double cliquez sur « Emerald Mine II » puis sur « Play ».
Et avec un seul lecteur :
- Lancer la disquette « EmeraldMineII.ipf » (déprotégée).
- Double cliquez sur « EM2 » puis sur « Play ».
- L’écran-titre apparaît, appuyez sur « feu » (bouton du joystick), attendez un peu.
- Quand un écran rouge survient, changez de disquette pour « playfielddisk.adf ».
- Clic gauche et ça démarre.
Je vous déconseille fortement d’utiliser des sauvegardes internes à l’émulateur. Cela provoque des corruptions dans les niveaux suivants, des plantages ou des bugs insolites, comme des monstres qui se multiplient à chaque déplacement, envahissant tout l’espace vide. Intéressante expérience…
Vous voulez savoir ce que je pense du jeu, à présent ? Vous remarquerez dès l’écran-titre (identique au jeu précédent) que les développeurs ne se sont pas foulés. Les niveaux m’ont paru bâclés et énervants : larges surfaces inutilisées, des murs invisibles dès le début, et un grand nombre de tableaux exigent une action immédiate (le tout premier vous place à côté d’un bâton de dynamite allumé…). D’autres vous font tomber des rochers sur la figure à l’ouverture. Pour être honnête, je me souviens avoir usé de la même ficelle lorsque j’ai fait joujou avec l’éditeur (voir Dazeldash). N’empêche, la vingtième fois qu’on meurt en moins d’une seconde, ça lasse.
Et pour ne rien gâcher… le niveau 73 est infinissable (il requiert de collecter plus de diamants qu’il n’en renferme).
Je recommande de sauter ce jeu, mais d’essayer plutôt Emerald Mine 3 Professional. Notez que tous les titres ultérieurs, portant le nom Emerald Mine suivi d’un numéro supérieur à 2, sont des collections de niveaux amateurs (souvent de meilleure qualité). D’ailleurs, les fans n’ont pas attendu Emerald Mine 2 pour concevoir des tableaux. L’éditeur de référence, distribué par No One Inc. (plus complet et dénué de protection anticopie), s’appelle Emerald Mine Tools.
C’est après avoir écrit cette page que j’ai découvert que le logiciel Rocks ‘n’ Diamonds incluait, depuis fin 2020, la plupart des variantes d’Emerald Mine connues sur Amiga, avec un niveau de fidélité proche de la perfection (mêmes graphismes et quasiment le même moteur de jeu). C’est évidemment la solution de choix pour essayer Emerald Mine 2 sans s’arracher les cheveux. Je regrette de ne pas l’avoir su plus tôt…
|